Les entreprises tentent de s’adapter au marasme économique provoqué par la crise sanitaire qui est bien différente de la crise de 2008. Quelles sont les stratégies des entreprises mises en place pour faire face à cette situation inédite ?
La crise économique provoquée par la crise sanitaire
La crise économique qui fait suite à la crise sanitaire impacte lourdement les entreprises. Les sociétés cotées en Bourse s'en sortent généralement mieux que les TPE et les PME. Ces grands groupes ont vu leurs résultats impactés au début de la crise sanitaire mais leurs bilans restent néanmoins solides.
Contrairement à 2008 où l’industrie avait été lourdement touchée et où de très nombreux plans sociaux avaient été mis en place, la situation n'est pas la même aujourd’hui. Les entreprises bénéficient du soutien financier de l'État grâce à un endettement à taux quasi-zéro.
La question qui se pose est de savoir si cette mise sous perfusion de l’économie via les prêts garantis et le soutien à l'activité partielle va différer la défaillance des sociétés et donc occasionner des suppressions d'emplois à terme.
Beaucoup d’entreprises n'ont repris qu'une faible activité mais ont réussi à sauvegarder leur trésorerie, soit en faisant des réserves, soit grâce aux prêts garantis par l'État. On observe pour le moment un certain attentisme des sociétés qui conservent leurs liquidités et publient de bons résultats après avoir serré les dépenses.
Toutefois, les entreprises ont diminué les investissements dans la recherche et le développement, dont on sait qu’ils constituent des vecteurs forts de croissance pour le futur. De plus, elles ont tendance à délaisser la recherche de nouveaux marchés porteurs pour se focaliser sur la sécurisation et la consolidation de l’existant. Cette stratégie, compréhensible dans une période de turbulences et de faible visibilité économique, risque toutefois de se traduire pour beaucoup, par une absence de relais de croissance dans la durée, et par des retombées économiques très inférieures à celles de ceux qui auront préparé la reprise.
L'État et les entreprises tentent de jouer la montre
Les entreprises sont pleinement confrontées à des difficultés de gestion de leurs ressources humaines : prendre ou ne pas prendre des décisions radicales de restructurations ou de suppressions d'emplois durant et en sortie de COVID, relocaliser ou non les unités de production, favoriser l’agilité organisationnelle des équipes pour faire face aux sursauts imprévisibles de l’activité, et désormais embaucher.
Les entreprises, et notamment les TPE et les PME, sont confrontées à cette double difficulté de devoir gérer ces imprévisibilités de court terme, tout en engageant une stratégie à moyen et long terme dans un contexte des plus incertain.
Beaucoup jouent donc la montre, dans l’espoir d’asseoir leur stratégie dans un contexte plus apaisé et plus lisible. D’autres, au contraire, prenant pour eux l’adage selon lequel le risque c’est justement de ne pas prendre de risque, repensent leur business model et leur stratégie de développement pour justement, tirer parti au mieux des tendances de fond qui émergent de cette crise inédite.
L’anticipation a toujours été le maître mot d’un développement économique sécurisé et efficient, et il l’est plus encore aujourd’hui, quel que soit le secteur économique au sein duquel vous évoluez.
Les multiples ruptures que nous avons connues et que nous connaissons aujourd’hui, ne doivent pas être des arguments justifiant une position attentiste et de repli, bien au contraire. Elles doivent conduire les acteurs économiques à se questionner, à se repositionner, à être plus agiles, car les opportunités seront demain sans commune mesure avec celle que nous avons pu connaître ces dernières années, d’autant plus pour ceux qui se seront préparés.
Un tel exercice, toutefois, ne s’improvise pas. Il nécessite du temps, de la réflexion, et un accompagnement de spécialistes pour vous assurer de la totale objectivité et pertinence des options stratégiques qui seront prises, de leur cohérence par rapport à votre stratégie actuelle, mais également de leur implémentation et de leur mise en œuvre en interne.
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